Voter utile le 9 juin

Voter utile le 9 juin

entre "effet Glucksmann" et contre-effet Mélenchon"

c'est voter écolo !

Certains, à gauche, se réjouissent de la montée dans les sondages de la liste PS-Place publique menée par Raphaël Glucksmann.

Ce n'est pas mon cas. Et pas seulement parce que cette montée se fait en partie au détriment de celle des Ecologistes menée par Marie Toussaint qui, à mon avis, mérite mieux.

L'ambigüité de l'"effet Glucksmann" est excellemment analysée par Françoise Fressoz dans sa chronique du "Monde" daté 17-4-24 (p 28) : "( À gauche) rien sur le fond n'a réellement avancé depuis 2017. La tension entre radicalité et responsabilité n'est toujours pas maîtrisée, l'inventaire des années Hollande n'a pas sérieusement été dressé, le pouvoir d'attraction du Rassemblement National et plus largement de l'extrême-droite (environ 40% des intentions de vote dans le même sondage Ipsos -qui prête 13% à la liste Glucksmann...) n'a pas été analysé à sa juste proportion. Pendant sept ans, la gauche a sommeillé à l'abri de la radicalité mélenchoniste. Il n'est jamais trop tard pour qu'elle se réveille."

Je n'ai pratiquement rien à ajouter à cela. Si ce n'est qu'en sept ans les enjeux n'ont cessé de monter. Aujourd'hui, la radicalité relève de la responsabilité : radicalité écologique avant tout, mais aussi radicalité démocratique face aux dérives extrême-droitières portées par la majorité elle-même, et enfin radicalité sociale revue au prisme de l'urgence écologique.

Seuls les écologistes sont aujourd'hui porteurs de cette triple radicalité dans un esprit de responsabilité. Lourde responsabilité qu'il faudra être capable de porter dans une démarche de rassemblement majoritaire.

Et je me dispenserai de tout commentaire sur le "contre-effet Mélenchon"... après l'effarant discours de Lille. Il parle de lui-même.