Une Europe qui se ferme est une Europe qui sort de l'Histoire

Publié le par Henri LOURDOU

Une Europe qui se ferme

est une Europe qui sort de l'Histoire.

 

Le Pacte Asile-Immigration juste adopté sur le principe par l'UE fait écho à la loi à peine votée par le Parlement français.

 

Partout en Europe, la xénophobie a le vent en poupe et dope les scores des partis autoritaires et conservateurs, dont l'aile marchante se situe à l'extrême-droite.

Face à cette vague, il convient à la fois de résister et de prendre le recul critique nécessaire pour pouvoir demain contre-attaquer.

Nous ne devons pas en premier lieu céder à la peur : l'impudence des extrémistes de droite ne connaît plus de bornes, et nous devrons sans doute résister à toujours plus de manoeuvres d'intimidation, notamment sur les réseaux sociaux.

Nous ne devons pas, en deuxième lieu, abandonner nos pratiques de solidarité active avec toutes les victimes de cette xénophobie délirante. La pratique de l'accueil et de l'entraide a beaucoup d'avenir pour les années qui viennent. Assumons-la sans complexe, et enrichissons-nous de ces contacts humains qui viennent battre en brèche le discours stigmatisant de l'extrême-droite.

Enfin, en troisième lieu, approfondissons les raisons qui font du non-accueil, au-delà de son inhumanité, une aberration sociale, économique, culturelle et politique.

 

Un élément massif va forcément finir par s'imposer : une Europe vieillissante, incapable de financer son système de retraites, a besoin de jeunes actifs immigrés. Des secteurs entiers de l'économie sont de plus menacés de pénurie de main d'oeuvre...

Tout cela milite en faveur d'un maintien des flux d'immigration. Ce que change la politique d'extrême-droite c'est de maintenir ces immigrés en situation précaire, ce qui concourt à une pression à la baisse sur l'ensemble des salaires et conditions de travail.

Ainsi, ces soi-disant défenseurs du peuple ne font que concourir à l'abaissement de ses conditions d'existence.

Ce constat devrait davantage être mis en avant par les organisations syndicales pour justifier une politique d'accueil basée sur l'égalité des droits.

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