Le pessimisme est un luxe

Publié le par Henri LOURDOU

Le pessimisme est un luxe
Le pessimisme est un luxe
dont nous n'avons pas les moyens.

 

Face au vent de pessimisme que fait souffler l'apprenti sorcier de l'Elysée, je trouve, avec cette réponse du maire palestinien de Naplouse, Bassam SHAKAA à Amos GITAÎ à la question "Êtes-vous optimiste ?" en 1982 (voir le morceau d'interview reproduit ci-dessus), une réponse qui me semble absolument pertinente.

 

Certes, les manifestations du 7 septembre face à son coup de force anti-démocratique n'ont pas été à la hauteur de l'enjeu. Beaucoup de gens, écoeurés, ont renoncé à manifester leur désaccord avec cette remise en cause abominable du vote du 7 juillet. Parmi eux, certains ont sans doute, comme moi, regretté le retard à l'allumage du Nouveau Front Populaire, tétanisé par les déclarations paralysantes de Jean-Luc Mélenchon au soir du 7 juillet ("Tout le programme et rien que le programme du NFP", malgré l'évidence de la nécessité d'une coalition et donc d'un compromis négocié).

Il n'en demeure pas moins qu'ici comme en Palestine, et toutes proportions gardées, "le pessimisme est un luxe dont nous n'avons pas les moyens."

Il est impératif d'empêcher le pire, et, pour cela, de pratiquer un optimisme de la volonté qui passe par notre présence dans la rue à chaque occasion que nous aurons de proclamer notre opposition à ce qui nous a constitués en "front républicain" le 7 juillet.

Et tout d'abord le 25 septembre lors de la journée nationale pour la défense de l'Aide Sociale à l'Enfance gravement menacée.

Puis le 1er octobre pour la grande journée intersyndicale initiée par la CGT : qui appelle le monde du travail et « l’ensemble des organisations syndicales » à s’emparer du mardi 1er octobre, afin de « construire une puissante journée de grève et de manifestations interprofessionnelles ». Objectif : « Gagner l’abrogation de la réforme des retraites, l’augmentation des salaires et pensions, l’égalité entre femmes et hommes, le renforcement des services publics » ainsi que le « développement de l’emploi industriel en lien avec les enjeux environnementaux ».

La date n’a pas été choisie au hasard. C’est ce jour qu’est attendu à l’Assemblée nationale le projet de loi de financements de l’État pour 2025 que le prochain gouvernement est censé présenter.

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