L'obstination du rassemblement : un testament politique

Publié le par Henri LOURDOU

L'obstination du rassemblement

Un testament politique.

 

Je viens de fêter mes 69 ans. C'est aussi l'anniversaire de 53 ans d'engagement politique. Il me semble donc qu'il est temps pour moi de "passer le témoin".

Et ceci à un moment -clé, où le message que je voudrais transmettre s'impose plus que jamais.

Ce message est celui du nécessaire rassemblement politique, syndical et associatif de ce que je persiste à appeler "la Gauche", définie par l'engagement en faveur de l'égalité, avec tout ce que cela implique.

Au moment où j'écris, le mouvement syndical, rassemblé par son combat commun contre la réforme des retraites, doit trouver un nouveau souffle pour de nouveaux combats. J'espère de tout coeur qu'il le fera. En tout cas, la séquence récente comble toutes les espérances que j'ai toujours placées dans le syndicalisme rassemblé.

Par contre, les partis politique de gauche cèdent, une fois de plus, à leur tropisme identitaire et hégémoniste en abordant en ordre dispersé les prochaines échéances électorales, sénatoriales de septembre et européennes de mai 2024.

Localement, le PCF a sabordé toute candidature commune aux sénatoriales avec EELV, Génération.s et LFI, alors que le PS est resté crispé sur son accord exclusif avec le PRG pour sauvegarder son siège en garantissant l'autre au PRG. Au conseil municipal de Tarbes, la dynamique que nous avions créée en 2020 avec l'association TCES (Tarbes Citoyenne Ecologique et Solidaire) est en train de mourir, avec la démission de l'élue Génération.s, après le départ à l'automne 2021 du PS.

Tout cela pose la question de la capacité des vieux partis, PS et PCF, à dépasser leurs schémas de pensée et de fonctionnement hégémonistes et autoritaires.

Parallèlement, émerge une nouvelle génération militante radicalement écologiste, anti-impérialiste, féministe et antiraciste pour laquelle le cadre partidaire n'a rien d'attractif.

Je suis donc perplexe (et non désespéré) quant aux débouchés politiques des luttes en cours.

Mon message est donc d'investir les partis existants les plus accessibles au discours unitaire, au premier chef EELV, en passe de se transformer en "Les écologistes" au mois d'octobre prochain. Et si besoin de les contourner en prenant le chemin associatif.

Quant à moi, je continuerai mon engagement a minima dans le triple cadre associatif, syndical et politique, avec toujours en tête ce souci du rassemblement à vocation électorale majoritaire pour le changement radical nécessaire.

 

PS : De Luis REGO, mon grand-frère (80 ans) de coeur, dans le supplément L'Epoque du Monde daté 16 & 17-7-23 :

"Le système ne supporte pas la critique. Regardez : l'écologie fait la "une" des journaux, l'urgence environnementale est décrétée, mais les gens qui se battent pour sauver la planète sont traités de terroristes." Même dinguerie pour l'immigration. "Les drames se succèdent. L'émotion est forte. Résultat : ceux qui interviennent pour aider les réfugiés sont menacés de prison. L'humanisme est suspect. Il y a des problèmes à régler, bien sûr, mais on ne les règlera pas en provoquant la haine."

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