Face aux errements tragique de la République

Publié le par Henri LOURDOU

Face aux errements tragique de la République
Face aux errements tragique de la République

Face aux errements tragiques

de notre République :

la boussole précieuse de l'État de droit.

 

Comment ne pas parler de tragédie face à la situation actuelle, en apparence inextricable ?

En effet, les terribles jours d'émeute que notre pays vient de connaître ont pour effet premier de placer encore plus l'État entre les mains d'une police gangrenée par un racisme structurel.

Ce racisme étant lui-même à l'origine très vraisemblable – nous respectons la présomption d'innocence – de la mort très violente et injustifiable du jeune Nahel. Et cette mort ayant servi d'exutoire à une violence sans perspective et sans projet : une violence désespérée et auto-destructrice que rien ne saurait justifier.

Mais comment parvenir à cet apaisement que chacun appelle de ses voeux , sinon en restaurant le cadre de l'État de droit ?

Cela signifie très concrètement plusieurs choses que nous devons mettre en avant.

 

  1. La séparation et l'équilibre des pouvoirs implique des enquêtes indépendantes et irréprochables sur les circonstances et les responsabilités de la mort de Nahel, comme sur les violences qui s'en sont ensuivies.

  2. Ces enquêtes doivent déboucher sur des procès exemplaires et rapides mettant en évidence la chaîne des responsabilités et rompant notamment avec des décennies d'impunité policière.

  3. Ce "choc de justice" doit déboucher sur un examen de conscience collectif sur les relations entre notre police et la jeunesse pauvre issue de l'immigration, et, au-delà, sur la place de cette jeunesse dans notre société.

  4. La reconstruction du pacte républicain implique des politiques publiques ambitieuses de dé-ghettoïsation rompant avec l'apartheid de fait constaté publiquement par l'ancien ministre de l'Intérieur Manuel VALLS dans un rare moment de sincérité lucide.

 

Hors de ce chemin de vérité et de justice, nous ne voyons que radicalisations stériles et violences répétées.

Il en va de l'avenir de notre République : aucun atermoiement, aucune instrumentalisation ne sont tolérables face à la hauteur de l'enjeu.

La balle est dans le camp du gouvernement : qu'il la saisisse, et vite !

Publié dans Immigration, politique

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