Statistiques politiques ?
Statistiques politiques ?
On sait bien que sous leur apparente clarté, les chiffres ne sont jamais neutres. Cependant, dans la confrontation qui s'est progressivement construite entre un gouvernement un peu dépassé et condamné à l'improvisation pas toujours heureuse, et ce que j'ai baptisé "l'arc confusionniste" alliant des écolos radicaux avec des extrémistes de droite (comme le néo-nazi Alain Soral avec son site Egalité & Réconciliation) ou de gauche, un nouvel épisode de "la guerre des chiffres" est en train de se jouer autour des statistiques de mortalité en France pour 2020 récemment publiées par l'Insee.
A un de mes amis Facebook ayant reproduit l'article de Libé sur cette annonce, a été aussitôt opposé sous forme de commentaire, un lien vers un article de blog :
Cet article , intitulé "Surmortalité en 2020 ce que cachent les chiffres de l'Insee" se contente de reproduire, ce qu'il appelle :
Un excellent article d’Egalité & Réconciliation.
Dont nous nous contenterons de reproduire la conclusion :
Mortalité et politique
Il ne s’agit pas de savoir si la guerre est réelle ou non. Il ne s’agit pas de gagner la guerre mais de la prolonger indéfiniment.
George Orwell, 1984
Macron avait raison, nous sommes en guerre. Et l’on aura compris que cette guerre contre le virus n’est pas faite pour être gagnée mais pour durer. Car une guerre qui dure fournit au politique les moyens de coercition qu’il recherche, aux forces économiques des sources de profits gigantesques et aux manipulateurs de toute sorte d’avancer leurs pions.
Car, même en prenant les chiffres gouvernementaux et les analyses officielles les plus alarmistes, en aucun cas une surmortalité aussi faible ne justifie que l’on martyrise à ce point les peuples. Les confinements, les couvre-feux, les ports du masque obligatoires, les restrictions extravagantes des libertés fondamentales, rien ne peut trouver une justification face à de tels chiffres !
La guerre contre le virus étant donc une guerre spectaculaire dans le sens où Guy Debord l’aurait analysée, il ne faut pas chercher à lui donner crédit (prévention et traitement réduisant presque à zéro toute mortalité, hors co-morbidités) mais bien plutôt à faire tomber ce château de cartes pour que se dévoilent les véritables raisons de son existence et de sa théâtralisation.
Egalité & Réconciliation le 16 janvier 2021
On est ici bien sûr en plein délire : les "sources de profit gigantesques" des "forces économiques" qui reposent sur une baisse jamais vue du PIB depuis 1945 sont à l'évidence bien précaires et non durables. Seule une petite fraction de ces bien vagues "forces économiques" est susceptible de profiter de la situation actuelle : imagine-t-on que les autres sont prêtes à se laisser sacrifier sans rien faire ? Bien au contraire, elles ont lutté dès le début, et continuent à le faire contre les mesures sanitaires qui portent atteinte à leurs profits !
Quant au "politique", il est en fâcheuse posture et ne sait sur quel pied danser : celui de la sécurité sanitaire ou celui de la sécurité économique et sociale ? Préserver l'emploi dans le cadre de mesures de confinement a un coût énorme, mais tout lâcher en matière de contraintes sanitaires pourrait avoir des conséquences difficiles à assumer. Ceux qui les critiquent seraient alors les premiers à incriminer l'irresponsabilité gouvernementale.
N'en déplaise à nos confusionnistes, nous continuerons donc à critiquer ou soutenir les mesures gouvernementales au cas par cas, voire à nous abstenir de tout commentaire quand nous n'en saurons pas plus que les décideurs, c'est-à-dire, malgré la prétention d'omniscience de nos confusionnistes, dans la plupart des cas.
Et à prendre des mesures de précaution pour protéger nos proches, voire nous-mêmes. Car si le pire n'est jamais sûr, il arrive qu'il se produise, et de façon irrémédiable.