Empreinte carbone, il va bien falloir compter
Empreinte carbone, il va bien falloir compter.
Parmi les mesures "radicales et non consensuelles" avancées par le manifeste "Retour sur terre", figure en première place l'idée d'un "compte carbone individuel".
Or, ainsi que le remarque à nouveau un autre collectif d'intellectuels et militants écolos ("Le Monde", daté 13-8-20, tribune intitulée "Le défi du siècle est d'assurer le bien-être de tous dans le respect de la biosphère"), l'expression de "croissance écologique" adoptée par le premier ministre "ne va-t-elle pas rejoindre "croissance verte" , "agriculture raisonnée" et "développement durable" dans le grand bazar des oxymores forgés depuis trente ans pour concilier l'inconciliable : continuer sur la lancée de la croissance et ne pas détruire la planète ?"
Pour faire face de façon effective à l'enjeu, "il faut que l'empreinte carbone totale associée à notre mode de vie soit plafonnée et que ce plafond s'abaisse de 6 à 7% par an. Il faut donc gérer le rationnement de l'énergie fossile."
Et cette gestion doit se faire au niveau des territoires pour accompagner la relocalisation progressive de l'économie dans le cadre de contrats territoriaux de développement écologique. Tous les moyens publics devraient être mobilisés en ce sens, car le temps des demi-mesures et de la schizophrénie extractiviste et croissanciste est révolu.