Réforme des retraites : pourquoi le compte n'y est pas et la division syndicale plus à l'ordre du jour

Publié le par Henri LOURDOU

Réforme des retraites : pourquoi le compte n'y est pas et la division syndicale plus à l'ordre du jour

Réforme des retraites :

pourquoi le compte n'y est pas

 

Dans le brouillard sciemment organisé par le gouvernement, il est encore difficile pour certains de se reconnaître.

Le positionnement très polarisé des principales organisations syndicales n'y aide pas. D'où l'attentisme d'une fraction notable des travailleurs.

Il est pourtant un point qui devrait faire l'unanimité contre lui, c'est celui de la baisse programmée des ressources de la future Caisse Nationale de Retraite Unifiée.

Comme l'écrit l'éditorialiste du mensuel "Alternatives Économiques", Guillaume Duval : "La réforme est censée créer un système de retraite unique avec des taux de cotisation eux aussi uniques. (...) Il en résulte a priori un taux unique de cotisation patronale de 16,87 % rapporté au traitement brut des salariés. Or, aujourd’hui ces taux sont très supérieurs à ce niveau dans le secteur public : ils sont de 74,28 % dans la fonction publique d’Etat et de 30,65 % dans les collectivités territoriales et la fonction publique hospitalière. Alors que ce taux n’est que de 16,48 % dans le privé, selon les chiffres du COR.

Si on calcule la moyenne des cotisations patronales pour la retraite en pondérant les masses salariales des différents secteurs, on aboutirait à un taux de 23,8 %. Or ce n’est pas du tout celui prévu par le projet du gouvernement : il s’agit au contraire d’aligner toutes les cotisations patronales sur le taux le plus bas, celui du secteur privé."

Ainsi, le projet du gouvernement prévoit d'abaisser les ressources globales affectées au système de retraite ... tout en prétendant améliorer la situation des retraités !

Cette duplicité qui caractérise la position gouvernementale obère gravement la confiance que l'on peut investir dans une négociation avec ce gouvernement. Elle justifie en elle-même, et quelles que soient les positions des uns et des autres sur l'idée d'un système universel à points, une demande unanime de retrait du projet actuel.

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article