1970-2020 : cinquante ans après...persiste et signe !

Publié le par Henri LOURDOU

1970-2020 : cinquante ans après...

persiste et signe !

 

L'idée de ce texte m'est venue à la relecture des premières pages du "Rappel à l'ordre" de Daniel LINDENBERG, et je commence à l'écrire en pensant au traumatisme que fut pour moi, et pour d'autres aussi sans doute, le ralliement des frères COHN-BENDIT à MACRON, et en réécoutant les "Geatest hits" de Janis JOPLIN.

L'intuition de la mort de l'Autorité en 1968 était juste. Cette année marque pour moi l'acte de naissance de ce que Cynthia FLEURY a par la suite baptisé "la démocratie adulte". Une démocratie qui n'en est, cinquante ans après, qu'à l'adolescence...

Nous vivons ces jours-ci les derniers soubresauts du "présidentialisme", dont le "macronisme" est à mes yeux le "stade suprême", suprême au sens d'ultime et non d'apogée !

Ce 6 décembre, après une journée de grève et de manifestation particulièrement suivies, nous ne savons pas encore comment va tourner l'affrontement délibérément recherché par le locataire de l'Élysée. Éléments de langage et stratégie de communication seront certainement des éléments déterminants. Mais même ces ruses du pouvoir pour détourner et éluder les vrais débats commencent à s'user. L'obstination de certains de ses adversaires à s'enferrer eux-mêmes dans les problématiques imposées par le Pouvoir ne peut éluder le véritable enjeu : il s'agit bien de la justice sociale et de son mépris par le gouvernement actuel.

Que les conditions d'un véritable dialogue social, qui n'est pas discussion feutrée mais bien confrontation et conflit entre intérêts contradictoires, pour, en fonction d'un rapport de force qui ne se limite pas, comme certains apparatchiks de la CFDT ont parfois tendance à le dire (entendu en décembre 95) au "nombre de nos adhérents et à la cohérence de nos propositions" , aboutir à un compromis négocié. Que ces conditions, dis-je, ne soient pas aujourd'hui pleinement réunies, notamment en raison de l'incapacité des syndicats à s'entendre sur une plateforme et une stratégie communes, n'empêche pas que leur nécessité soit sans cesse rappelée.

Nous devons sans cesse oeuvrer au rassemblement des forces de la justice et du progrès qui constituent, quoi qu'en puissent dire certains, la Gauche.

Cette Gauche que 1968 et ses suites ont puissamment interpellé, et qui n'a pas assez répondu à cette interpellation pour se refonder radicalement.

Aujourd'hui éparpillée et bousculée, elle doit retrouver dans ses sources d'inspiration et dans la réponse aux défis d'aujourd'hui, au premier chef bien sûr le défi écologique, les réponses nécessaires aux attentes de nos contemporain-es.

C'est ce que certain-es d'entre nous attendent depuis 1970 : nous n'avons pas renoncé à cette attente.

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