La démocratie malade de la peste brune

Publié le par Henri LOURDOU

La démocratie malade de la peste brune

 

Un mal qui répand la terreur

Mal que le ciel en sa fureur

Inventa pour punir les crimes de la terre

Faisait aux démocraties la guerre.

Elles n'en mourraient pas toutes, mais toutes étaient frappées.

 

Le Président tint conseil et dit : "Mes chers amis,

Je crois que le ciel a permis

Pour nos péchés cette infortune.

Que les plus coupables de nous

Se sacrifient aux traits du céleste courroux;

Peut-être obtiendront-ils la fin des pestes brunes."

 

On n'osa trop approfondir

Du Président, du peuple, ou des autres puissances

Les moins pardonnables offenses :

Tous les gens querelleurs, jusqu'aux moins citoyens

Au dire de chacun étaient de petits saints.

 

Les partis à leur tour, beaucoup en déshérence,

Avouèrent leur impuissance.

A ces mots on cria haro sur ces baudets.

Un leader maximo prouva par sa harangue (il était un peu clerc)

Qu'il fallait condamner cet outil infernal,

Ces pelés, ces galeux d'où venait tout le mal,

Rien que leur mort n'était capable

D'expier leur forfait : on le leur ferait voir.

 

Lors la démocratie, déjà bien affaiblie,

Tomba de mal en pis.

Dans la cacophonie qui alors s'installa

C'est le mot du plus fort qui enfin triompha

Et l'on finit en dictature.

 

Vite des partis, pour qu'elle ne dure !

Pcc : Jean de la Fontaine.

Publié dans politique

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