Au pied du mur : contribution au débat au sein d'EELV

Publié le par Henri LOURDOU

Au pied du mur

 

 

C'est là, dit-on, qu'on reconnaît le maçon.

Mais quel est le mur aujourd'hui à bâtir ?

 

L'enjeu : faire obstacle à la réaction identitaire et fascisante

 

Après le référendum sur le Brexit et l'élection de Trump, la disqualification du candidat français de la Droite, qui peut écarter l'idée d'une victoire de l'Extrême-Droite le 7 mai prochain ?

Les sondages rassurants accordant plus de 60% à Macron lors d'un 2d tour avec Le Pen ne sauraient suffire à nous rassurer.

Nous devrions avoir appris à être un peu plus circonspects face à l'évanescence des engouements sondagiers...

 

Le moyen : un nouveau Front populaire écologiste, européen et antiraciste

 

C'est un très large rassemblement qui est à construire en un temps record. Mais ses bases sont déjà là.

La surprise de la très large victoire de Benoît Hamon à la primaire des 22 et 29 janvier est un élément fondamental qui permet de rebattre les cartes d'une défaite annoncée.

 

La base d'un rassemblement démocratique solide ne peut reposer, c'est ma conviction forgée par l'étude de l'Histoire, que sur des Partis politiques fortement structurés par un long héritage de combats écologiques, sociaux et politiques. En l'occurrence EELV, le PS et le PCF.

La volatilité nouvelle des comportements électoraux et politiques ne peut aller jusqu'à l'émergence en quelques mois de partis entièrement nouveaux à vocation majoritaire.

C'est pourquoi je pense qu'En Marche ! Tout comme La France Insoumise ne sont pas les instruments adéquats du rassemblement dont nous avons besoin.

 

Néanmoins, le succès d'un tel rassemblement passe par un profond renouvellement des partis et de leur représentation : la question des investitures pour les législatives est donc cruciale. Et c'est bien ce qu'a vu Mélenchon, menacé par la dynamique Hamon-Jadot, en ciblant les noms de Valls, El Khomri et Touraine, incarnations des renoncements du gouvernement sortant. A contrario, il faut saluer la lucidité d'un Cazeneuve qui a renoncé à se représenter aux législatives.

 

C'est à cette aune, plus qu'à des annonces programmatiques auxquelles plus personne ne peut raisonnablement accorder de confiance, qu'il nous faudra juger un éventuel accord.

 

L'Histoire ne repasse pas les plats. Soyons à la hauteur de la situation.

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